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Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie (1762 – 1806), dit le général Dumas ou encore Thomas-Alexandre Dumas, était un général de la Révolution française.

Mulâtre de Saint-Domingue, il fut le premier général ayant des origines afro-antillaises de l'armée française. Il fit la campagne de Belgique, la guerre de Vendée (1793-1796), la guerre des Alpes, la campagne d'Italie (1796-1797) et la campagne d'Égypte (1798-1801).

Le cours de la Révolution française l'amena à collaborer avec la branche française des Assassins, et en particulier avec Arno Dorian, lorsqu'il s'agissait d'empêcher un des membres du rite parisien de l'Ordre du Temple de réaliser un coup d'état contre la République en 1793.

Il était le père de l’écrivain Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires) et le grand-père de l’écrivain Alexandre Dumas fils (La Dame aux camélias)[1].

Biographie[]

Jeunesse[]

Dumas est né à Saint-Domingue, le 25 mars 1762, d'un planteur français de petite noblesse, Alexandre Antoine Davy de la Pailleterie, et de son esclave d'origine africaine, Marie-Cessette. Avant de retourner en France en 1774, son père vendit ses quatre enfants en tant qu'esclaves, mais pour certains d'entre eux avec la possibilité d'être racheté ultérieurement. Thomas fut ainsi racheté par son père et l'accompagna en France où il reçut une éducation de jeune noble.

Il passa pour être doté d'une carrure athlétique et sa « beauté exotique » aurait fait sensation dans les milieux parisiens qu'il fréquentait. Les fonds octroyés par son père lui permirent tant de soigner sa garde-robe que de s'installer en 1784 dans un logement proche du Louvre.

Début de la carrière militaire[]

D'une taille d'un mètre quatre-vingt et brouillé avec son père, Dumas s'engagea dans l'armée française comme simple cavalier en 1786. Il fut rapidement promu sous-officier lorsque la Révolution éclata. Dans les premières années de celle-ci, il exerca différents commandements au sein de « Légions franches », c'est-à-dire des forces supplétives aux armées régulières composées de volontaires étrangers et, à la suite de différents faits d'armes, il fut élevé au grade de général de division en 1793.

Déjouant le coup d'état[]

ACU Marcourt Dumas

Marcourt planifiant la conjuration en présence de Dumas

En juillet 1793, le Général Marcourt, lié à un groupe de conspirateurs composé d'officiers des armées de la Révolution, par ailleurs membres de l'Ordre du Temple, projeta de renverser le gouvernement de la République par un coup d'état dont l'objectif était d'accroître le désordre révolutionnaire et ainsi de faciliter les menées de l'Ordre. Leur projet était d'organiser un tournoi dans la Cour de l'Hôtel des Invalides au cours duquel les participants se mesureraient les uns aux autres dans des joutes d'acrobatie et de lutte qui permettraient de sélectionner les meilleurs d'entre eux, en vue de renforcer les rangs de l'Ordre. Feignant sa sympathie pour les conspirateurs, Dumas se joignit à eux, s'informa de leurs plans et demanda à Arno Dorian et à ses frères Assassins d'infiltrer le tournoi afin de se rapprocher de Marcourt et de ses complices et de les éliminer. Après qu'ils eurent remporté les épreuves sans difficulté, Dumas conduisit Arno Dorian et les Assassins jusqu'à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides où ils purent mettre un terme à la conspiration.[2]

Au service de Napoléon[]

Vers 1795, Dumas se vit chargé de la protection de Bonaparte alors que ce dernier projeta une promenade romantique en compagnie de Joséphine de Beauharnais. Dumas demanda l'aide d'Arno Dorian et d'un groupe d'Assassins afin de nettoyer le parcours de la promenade de tous les extrémistes royalistes qui entendaient s'en prendre au général et à sa compagne.[2]

Fin de carrière et décès[]

Vers 1796-1797, Dumas participa avec panache à la campagne d'Italie sous les ordres de Bonaparte (siège de Mantoue, combats dans le Tyrol). Il l'accompagna lors de l'expédition d'Égypte (bataille des Pyramides, répression de l'insurrection du Caire) mais des tensions apparaîssèrent et s'amplifièrent entre les deux hommes.

À son retour en France, à l’époque du Consulat, en 1802, il fut victime des licenciements massifs qui eurent lieu au moment de la paix d'Amiens. Comme des centaines d'officiers, le général Dumas fut mis à la retraite sans percevoir ses arriérés de solde pour ses années passées en captivité. En dépit de démarches nombreuses, ses tentatives de retrouver un commandement restèrent vaines et en 1802, Bonaparte fit prendre un arrêté qui bannit « tout officier ou soldat de couleur - même réformé - de Paris et de ses alentours ». Dumas dût demander une dérogation pour rester dans sa résidence de Villers-Cotterêts où il décèda le 26 février 1806 des suites d'un ulcère aggravé par l'inaction forcée. Son fils, le futur écrivain Alexandre Dumas, fut alors âgé de 3 ans et 7 mois.[1]

Notes[]

  • Le fils du général Dumas, Alexandre, écrivit un roman Joseph Balsamo, inspiré de la vie du Comte de Cagliostro et dont l'intrigue tourne autour de l'existence de sociétés secrètes.
  • L'apparence du général Dumas répond aux standards des généraux français de la Révolution et correspond à l'uniforme dans lequel il est représenté sur la toile du peintre Olivier Pichat (elle-même fort proche à l'uniforme de Bonaparte dans le tableau réalisé par le peintre David en 1800 sur la seconde campagne d'Italie (1799-1800).

Galerie[]


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