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ACL Pages du journal de Jeanne

Une page du journal de Jeanne

Les pages du journal de Jeanne étaient des manuscrits issus de deux journaux tenus par l'esclave africaine Jeanne. Elle commença mettre ses pensées par écrit à Saint-Domingue, alors que François Mackandal venait juste de lui apprendre à écrire dans l'espoir qu'elle rejoigne la Confrérie des Assassins.

Mackandal lui fit cadeau d'un livre pour qu'elle puisse s'entraîner à écrire, lui disant que les livres étaient rares, mais "mieux que d'écrire dans le sable". Bien que Jeanne eut vite appris à écrire, elle finit par se détourner de la Confrérie au point d'espérer être vendue à Philippe-Olivier de Grandpré malgré son amour pour Agaté.

Jeanne emporta son journal à la Nouvelle-Orléans en le brodant dans la doublure de sa robe. Elle y évoqua alors son mariage officieux avec Philippe-Olivier et la naissance de leur fille, Aveline de Grandpré. Jeanne quitta la Louisiane pour Chichén Itzá, abandonnant sa nouvelle famille, mais poursuivit ses écrits dans un nouveau journal une fois au Mexique.

Philippe-Olivier offrit la première page du journal à sa fille, et la conseilla vivement de retrouver les pages manquantes afin qu'elle puisse connaître l'histoire de sa mère biologique.

Pages du journal[]

Aujourd'hui, M-- me donne livre et crayon pour exercices. Aussi à A--. M-- dit que livre est rare mais mieux que écrire dans le sable. C'est cadeau parce qu'on apprend bien. Il est gentil. Je dois cacher livre. Esclaves ont pas droit avoir livres.

Aujourd'hui, A-- a pris ma main mais il l'a lâchée quand B-- s'est approché de nous en riant. Il a dit que M-- allait se fâcher. Il a dit qu'A-- devait s'entraîner. Mais s'entraîner pour quoi ? Je n'aime pas B--, je lui fais pas confiance. Il est méchant.

J'ai des ampoules aux doigts à force de récurer et mes genoux sont meurtris par les frottements avec le sol. Maîtresse L-- me dit d'arrêter où je devais baisser mon prix. Si je suis laide ou que je boite, personne ne voudra de moi à la vente. Si mon prix est trop bas, elle me battra. Mais maîtresse C-- m'a dit de ne pas avoir peur.

Je suis A-- et B-- à une réunion secrète avec M--. Je sais que je ne devrais pas, mais j'ai si peur pour A--. Il n'est pas le même après qu'il rencontre M--. Maintenant je sais que son entraînement est pour la Confrérie. M-- dit qu'on doit lutter pour notre liberté, qu'on doit combattre et pas avoir peur de mourir ou de tuer pour elle, comme A--. Est-ce que A-- a déjà tué ? Pour quelle liberté ? Je me demande... Que va vouloir M-- en échange du livre et des leçons ?

A-- m'a proposé de rejoindre la Confrérie de M--. Il dit que c'est seul moyen pour qu'on puisse être ensemble. Il ne dit pas pourquoi. Il ne sait pas que j'ai espionné. B-- dit que je ne le ferai pas parce que je suis une traîtresse. A-- m'a frappé. Je ne sais pas quoi faire. J'aime A--, mais la Confrérie me fait peur.

A-- me donne des herbes confiées par M--. Il veut que je les mélanges au vin de la famille lors du souper. Je ne le ferai pas. Maîtresse L-- est cruelle, mais je ne ferai pas de mal à Maîtresse C-- et aux enfants. A-- s'en va. Il dit si je ne rejoins pas la Confrérie de M--, on ne parlera plus jamais.

Je dois me confesser, alors je le fais ici. Quand A-- est parti, je lui ai pris quelque chose. Quelque chose dont la Confrérie a besoin, pour laquelle elle est prête à tuer. Je ne sais pas ce qui la rend si importante. J'ai peur qu'A--, B-- et M-- découvrent que c'était moi. Mais c'est trop tard de tout façon. Même s'ils me tuent, il ne la trouveront pas.

Maîtresse L-- dit que la vente est la semaine prochaine. Je sais que c'est mal, mais j'aimerais qu'elle soit plus tôt. J'espère être achetée et envoyée loin d'ici. Je n'ai pas peur pour mon avenir. Je veux juste quitter cet endroit et échapper aux yeux de la Confrérie.

À la vente, ils me forcent à ouvrir la bouche et appuient sur mes dents. Ils soulèvent ma robe et serrent mes jambes. Je chante et j'explique la façon de laver le linge. Certains n'aiment pas comme je parle. Alors je fais semblant de pas bien parler, comme si M-- ne m'a rien appris. Personne ne veut m'acheter. J'ai peur du fouet de Maîtresse L--.

Finalement, un homme approche. Il s'appellent Monsieur de G--. Il ne dit rien et ne me regarde pas. Maîtresse L-- dit qu'il va m'emmener à la Louisiane. Je suis heureuse de quitter cet endroit.

Je n'ai le droit d'emmener que mes habits mais j'arrive à cacher mon journal. Je l'agrafe à l'intérieur de ma jupe. Je brode le Cœur de la Confrérie dans la doublure. J'ai peur que Maîtresse L-- le trouve, mais j'ai de la chance.

Je suis sur le bateau qui m'emmène loin. D'abord j'ai peur que ça soit comme quand on m'a volée à mes parents. Mais je peux dormir dans les quartiers de Monsieur de G--, comme ça je m'occupe de lui. Des fois je peux sortir prendre l'air. On me donne à manger. Personne ne meurt.

Monsieur de G-- vient dans mes quartiers quand c'est la nuit. Au début, je pense que c'est pas bien. Mais je sais que je peux pas lui refuser. Je pense tout le temps à A--. Est-ce que je l'ai trahi ? Ou lui moi ? Je suis heureuse qu'il ne peut pas me trouver, mais je vois son visage dans celui de tous les hommes et des fois je souhaite que c'est lui. Je dois essayer d'être plus dévouée avec Monsieur de G--. Il me traite avec douceur, alors que rien ne l'y oblige. Avec lui, je suis en sécurité. J'ai appris qu'il s'appelait P--.

On arrive à la Nouvelle-Orléans. Monsieur de G-- dit que je ne m'installe pas avec les autres esclaves, mais dans sa maison. Je ne sais pas ce que penseront les autres. Je sais juste que tout confort est bon à prendre.

7 mai 1746

P-- m'a demandé de devenir sa placée. Je sens que je dois accepter son offre. Le seul type de femme que je peux être, c'est une femme cachée. Peut-être que j'ai gagné ce destin quand j'ai trahi A-- et ses Frères. Consciente de ma chance, j'accepte.

P-- me traite avec plus de douceur que je ne mérite. Je crois que je l'aime vraiment. J'ai aussi quelque chose à lui annoncer : j'attends un enfant. J'espère qu'il ne sera pas en colère.

20 juin 1747

Ma fille est née. Elle est entière et en bonne santé. Mon amour pour elle grandit chaque jour et me fait réaliser que je n'avais jamais connu de sentiments aussi intenses jusqu'ici. Elle a les yeux de P--. Nous l'appellerons Aveline.

Le jour de la naissance, P-- était rempli d'émotions. Lorsqu'il la vit, il tomba à genoux. Il dit qu'il a honte. Il me supplie de le pardonner de m'avoir aussi longtemps maintenue en esclavage. Il promet de nous accorder la liberté à toutes les deux. Après tout, peut-être y a-t-il de l'espoir pour l'avenir...

9 novembre 1749

Ça fait longtemps que je n'ai rien écrit, parce que je suis très occupée avec Aveline et les affaires de la maison. Comme nous avons grandi en tant que famille ! Aveline est vraiment le cœur de notre foyer, elle s'attire la tendresse de ceux qui font sa connaissance par sa nature joyeuse et son sourire plein d'insouciance.

Je n'aurais jamais cru possible qu'un de mes enfants vive un jour une telle existence de confort et de liberté. C'est vrai qu'il y a des gens qui nous adressent des remarques grossières dans la rue, mais ils sont bien moins nombreux que nos amis. Je sais que la position privilégiée de P-- et la réussite de ses affaires ont une responsabilité importante, mais je remercie quand même le ciel pour chaque nouveau jour.

Depuis la dernière fois que j'ai vu nos parents, je ne me suis jamais permis d'imaginer que je pourrais à nouveau ressentir une joie aussi intense.

12 août 1750

Aveline gagne chaque jour un peu plus en force, en intelligence et en beauté. Comme elle est aimée par son père ! Notre bonheur n'est gâché que par les récentes difficultés rencontrées par le négoce de P--. Il rentre à la maison de plsu en plus tard et les sourcils de plus en plus froncés. Il semble toutefois confiant dans le fait que son investisseur, Monsieur de L-- (dont la fille nous rend fréquemment visite), puisse l'aider à traverser cette mauvaise passe. J'essaie de persuader P-- que nous n'avons pas besoin de choses et que nous pouvons vivre avec moins s'il le faut.

2 octobre 1750

Ma fille me cause parfois du souci. Malgré son charme et son intelligence, elle est particulièrement... active pour une enfant de son âge. Chaque fois que nous allons au marché, je dois lutter pour l'empêcher de courir après les chiens et les poulets, ou d'escalader les caisses de marchandises. J'ai beau lui dire de rester près de moi, de peur de la perdre, elle le prend comme un jeu et s'éloigne en riant.

8 janvier 1751

Aujourd'hui, au marché, le poissonnier m'a posé une question des plus étranges. D'après lui, la femme du boulanger aurait raconté à la sienne que Mademoiselle de L-- aurait été vue au bras de P-- la nuit dernière, à l'occasion d'une fête de Mardi gras. Je lui ai répondu qu'elle avait dû les confondre à cause des masques. Toujours préoccupé par la marche de ses affaires, P-- a travaillé jusque tard dans la nuit. Il pense qu'une nouvelle opportunité va se présenter sous peu...

15 mars 1751

Aujourd'hui, j'ai invité Mademoiselle L-- à prendre le thé. Elle a fait preuve d'une grande curiosité au sujet de la maison, des meubles et d'autres objets, et a pris grand plaisir à écouter Aveline répéter ses leçons de piano. Grand Dieu ! Des leçons de piano... Je n'aurais jamais osé imaginer qu'un de mes enfants puisse un jour avoir accès à un tel luxe et pourtant, elle semble aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau.

23 août 1751

Mon monde s'effondre. P-- va épouser officiellement la fille de Monsieur de L--. Que va-t-il advenir de moi ? Et d'Aveline ?

Si je pouvais, je m'enfuirais sur-le-champ, en pleine nuit... Mais je sais que sans la protection de P--, le risque de capture est trop élevé. Si je devais être remise en esclavage... Non, je ne veux même pas y penser. Il doit y avoir une erreur. Tant de chagrin au cours d'une seule vie, c'est trop.

5 février 1752

Monsieur de G-- (je ne l'appellerai plus P-- désormais) a épousé La Madame. Il essaie de me convaincre que rien ne changera entre nous, mais il est aveuglé : tout a déjà changé...

Aveline et moi avons nos quartiers privés dans la demeure, et La Madame s'est mis en tête de me prendre à son service comme servante personnelle. J'ignore comment elle parvient à supporter ma présence, avec toutes les rumeurs que font circuler les mauvaises langues de la Nouvelle-Orléans...

Je compte toujours m'enfuir, mais Aveline a tant d'amour pour son père... Je ne peux pas la lui arracher comme j'ai été arrachée à mes parents.

19 janvier 1756

Depuis quelque temps, La Madame fait preuve d'un étrange intérêt pour moi. Elle me remercie avec effusion pour chaque petit service que je lui rends alors que je suis à son service, et pendant que je raccommode, elle passe des heures assise à me poser des questions sur la manière dont j'était traitée à Saint-Domingue. À ma grande surprise, elle sait beaucoup de choses sur le sujet, et le nom de M-- lui est même familier. Pour autant que je veuille la haïr pour tout le mal qu'elle m'a fait, je me sens comme obligée de lui répondre, au-delà de la simple politesse que je lui "dois" pour être ma maîtresse.

7 mars 1757

La Madame connaît beaucoup de femmes de commerçants qui ont beaucoup de choses à dire sur la forme des chapeaux et le prix du coton. Je m'efforce d'entendre des nouvelles de la Confrérie, mais même en lisant entre les lignes, je n'ai pour l'instant obtenu aucune confirmation qui me permette de savoir combien de temps je peux espérer être en sécurité ici.

14 avril 1757

La Madame m'a révélé quelque chose de très étrange aujourd'hui. Elle m'a dit que la femme d'un marchand dont l'associé s'est récemment rendu dans la région de Saint-Domingue lui avait raconté qu'un certain houngan appelé M-- avait été vu en train d'embarquer à bord d'un navire pour la Louisiane. "N'est-ce pas étrange ?" m'a-t-elle ensuite demandé. "Qu'est-ce qui peut pousser ce genre d'homme à vouloir gagner la Nouvelle-Orléans ? Que peut-il bien rechercher ?" J'ai peur de trop bien connaître la réponse. Ce qu'il recherche, c'est moi.

1er mai 1757

Il m'est difficile, presque impossible, d'écrire ce que je vais écrire : cette nuit, je vais quitter la Nouvelle-Orléans. Madeleine, bénie soit son âme, m'a promis d'aimer et d'élever Aveline comme sa propre enfant, ainsi que de veiller à son éducation et à sa protection, au moins jusqu'à ce que je puisse revenir sans risque. Grâce à ses contacts, je vais pouvoir me rendre à Chichen Itza, où je serai en sécurité et où je pourrai trouver du travail.

Une fois que la menace se sera dissipée, je reviendrai. Si je ne pensais pas que cela puisse arriver dans un futur proche, je ne crois pas que je pourrais le supporter. Je dois quitter ma fille car c'est le seul moyen que j'ai pour la protéger, le seul espoir que j'ai de pouvoir la revoir un jour. Bien qu'elle l'ignore, je lui ai confié la garde du Cœur.

J'ignore la date du jour au cours duquel j'écris ceci. Mis à part le chagrin qui me ronge, je me sens mieux depuis mon arrivée à Chichen Itza. Monsieur de F-- m'a chaleureusement accueillie et m'a offert du travail au sein de la communauté qu'il contribue à développer.

Plusieurs hommes de science sont venus ici pour participer à des fouilles archéologiques d'une grande importance qui visent à retrouver des ruines sacrées. D'après ce qu'on me dit, leurs découvertes nous permettront d'en savoir plus sur notre histoire.

Ici je n'ai pas à me cacher pour écrire, c'est même encouragé. On m'a fourni un nouveau livre. L'autre, je l'ai laissé derrière moi. À quoi peut bien me servie le passé, maintenant que je suis ici ?

J'ai découvert quelque chose de curieux sur le site, aujourd'hui. Les artefacts que nous exhumons présentent une forte ressemblance avec le Cœur de la Confrérie. Un frisson m'a traversé le corps lorsque j'ai vu le premier fragment. Je ne veux pas déprécier la bonté qui m'a été témoignée ici, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander quel est le véritable but de ces fouilles, et quelle est la véritable identité de ceux qui m'emploient, derrière leurs sourires ?

Oh, comme j'aimerais que La Madame m'envoie des nouvelles de la Nouvelle-Orléans... Aveline me manque terriblement, et j'espère quitter cet endroit quand le moment opportun se présentera.

J'ai été promue au poste de contremaître, ce qui me fait croire qu'ils n'ont pas encore détecté mes soupçons, mais je suis chaque jour plus inquiète. Je n'aime pas le regard avide de de F-- lorsqu'il demande pourquoi plus d'artefacts n'ont pas encore été trouvés.

Toujours aucune nouvelle de La Madame à promos d'Aveline. Ma fille se souvient-elle encore de mon visage ?

JE crois que j'ai découvert l'artefact qu'ils cherchent. Je ressens sa puissance rien qu'en le tenant dans ma main. C'est un fragment de disque, une pièce d'un puzzle composé d'au moins deux autres éléments. Je suis certaine de savoir où se trouve l'un d'entre eux. Quand à l'autre, j'ai la sensation de l'avoir déjà vu quelque part... Mais où ? La réponse m'échappe.

Cela n'a plus d'importance. J'ai caché le fragment. Ils ne le trouveront jamais. Le disque ne sera jamais reconstitué.

J'ai été naïve de faire confiance à La Madame. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être. Ses informations ne provenaient pas des commérages de quelques femmes de marchands, mais bien d'une source directe. Elle n'appartient pas à la Confrérie, mais à quelque chose d'autre d'aussi sinistre. Je crains qu'il n'arrive du mal à ma fille. Dans quelle mesure et à quelles fins a-t-elle bien pu être manipulée ?

Enfin, de F-- en a eu assez de mes excuses. Il m'a renvoyée et m'a bannie de la communauté. Je dois trouver un endroit pour me cacher. Tant que de F-- contrôle le port, je ne peux pas m'échapper. Ils voient tout, ils savent tout.



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