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Cette page concerne les documents rédigés par le bandit et Assassin Cartouche. Vous recherchez peut-être la mémoire d'Arno Dorian ?

Les mémoires de Cartouche, écrites par le bandit Louis-Dominique Cartouche, rassemblent les éléments relatant sa vie de débauche, sa fausse exécution ainsi que sa reconversion en tant que membre à part entière de la Confrérie des Assassins.

Durant la Révolution française, un confrère, Arno Dorian, aida un vieil homme se disant être la troisième incarnation de Cartouche en lui rapportant les deux portions du manuscrit, alors dérobées par les Templiers.

Contenu[]

(Le manuscrit est en très mauvais état. Il manque de nombreuses pages et beaucoup d'autres sont illisibles, mais on parvient à déchiffrer certains paragraphes.)

Né dans des conditions sordides, j'ai mené une vie de débauche, de déprédations et de crime. J'ai passé ma jeunesse à commettre de petits larcins, comme beaucoup de mes compagnons du nord de Paris. À l'âge de quinze ans, les choses ont pris une tournure inattendue lors du vol d'une charmante demeure...

(Deux pages ont brûlé et sont illisibles.)

... sauf à considérer que Madame de N... a joué les Dalila tentatrices face à l'innocent Samson que j'étais, sachez que j'ai succombé à toutes les tentations avec avidité. Celle-là s'est simplement révélée plus délicieuse que toutes les précédentes. Madame de N... m'a initié aux arts du plaisir. "Tu n'es certes pas beau", m'a-t-elle dit sans ambages. "Par conséquent, ton atout doit être le charme. Uses-en abondamment. Le charme est comme le vin : par vanité, chacun se refuse à croire qu'il est déjà ivre." Ma balafre et mon nez brisé, jusque là des défauts, sont devenus des traits me distinguant de la foule. Un sourire en coin et des manières engageantes m'apportèrent plus que la beauté bien faite de beaucoup d'autres soupirants. Un bon mot suffit parfois à...

(Plusieurs phrases sont maculées de cendres.)

Elle m'a appris à extraire le fruit de l'orange à partir d'une simple entaille de la peau. Ce talent me fut d'une utilité incroyable. Le prête me chassa du confessionnal : les détails de mes péchés étaient trop licencieux pour ses chastes oreilles. J'étais condamné à pécher et pécher encore (et encore !) sans espoir de rédemption.

(Plusieurs pages sont trop tachées et déchirées pour livrer leurs secrets.)

... Nous obligeâmes la voiture à s'arrêter sur la route d'Arras. Trois ducs fumaient à l'intérieur. Trois ducs stupides au point de transporter bien trop d'argent et de trop beaux atours. Nous n'allions pas leur laisser un tel butin. Les nobles poursuivirent leur chemin à pied, en chemise, et nous partageâmes leurs biens avec les villageois, nous faisant ainsi des alliés en chemin. Des alliés qui se montrèrent utiles durant toute ma vie...

(Là, l'essentiel du manuscrit semble avoir purement et simplement disparu. Le récit reprend durant la célèbre exécution de Cartouche.)

... Je cherchai du regard des visages familiers dans la foule, et il n'en manquait pas. Leur visage montrait un mélange de sentiments vis-à-vis de mon sort et de mon humiliation car, cher lecteur, la créature humaine est sujette à de nombreuses émotions capables de toutes s'exprimer au même instant. Il est en effet rare que le cœur d'un homme n'abrite qu'une seule émotion à la fois. Et là, sur ces visages, les visages de nombreuses gens que j'avais aidées lorsqu'elles étaient dans le besoin, d'autres qui avaient volé en brigandé à mes côtés, j'ai discerné deux humeurs luttant pour l'emporter. La première était un anxieux désir de m'aider et de soulager mes souffrances, peut-être même d'endurer le châtiment à ma place. L'autre était plus sombre : le désir de voir un homme mis en pièces, le désir du sang, de la douleur et de la mort. Même des amis peuvent pleurer la disparition de quelqu'un tout en se réjouissant du spectacle sanglant. Telle est la nature de l'animal humain.

(Cette portion de mémoire s'interrompt ici.)

(Une seconde portion. Le récit semble reprendre au milieu de l'exécution.)

Je ne cherchais en réalité du regard qu'un seul visage. Elle viendrait sûrement me souhaiter un bon voyage vers les ténèbres, même si cela signifiait quitter un peu plus tôt le lit d'un autre, me disais-je. Las, je ne vis ni ses boucles de cheveux noirs, ni ses yeux étincelants.
On me poussa sans ménagement vers la roue, l'instrument construit pour infliger une douleur inimaginable, prélude à une mort sanglante. Elle paraissait presque trop petite pour un usage si meurtrier. Le bourreau me plaqua contre les pièces de bois grossièrement taillées et fixa autour de mes poignets et de mes chevilles les lanières de cuir usées par tant d'âmes damnées avant moi. À cet instant, il eut un geste inattendu : il se plaça entre la foule et moi, cachant la vue aux spectateurs et glissa vivement une outre humide et rebondie entre mon dos et la roue. "Mais...", parvins-je à dire. Il me regarda et siffla entre ses dents : "Une vessie de porc. Remplie de sang." Il lança alors un regard en direction de la foule. Je suivis son regard, n'osant y croire, mais si ! C'était bien elle ! C'était Mireille qu'il regardait ! Oh, l'émotion submergea mon âme abattue. Ma bien-aimée Mireille était venue à mon secours, mais au prix (sans nul doute) des désirs lubriques de ce brutal bourreau. L'homme me regarda dans les yeux et me glissa une plus petite poche dans la bouche. "Mords dedans le moment venu." Il leva la main afin de faire taire la foule puis pesa de tout son poids sur le levier. La roue émit un grognement venu du fond des âges, comme si elle s'éveillait. Mes bras, mes jambes et mon échine s'étirèrent tandis que les lanières me déchiraient la chair. La foule cria de délice et d'horreur. Tout mon corps n'était que souffrance. Ah ! L'assemblée était possédée ! Elle demandait plus. Plus ! Dans un mouvement désespéré, je tentai de résister physiquement, comme si mes muscles et mes tendons pouvaient se montrer plus forts que cette robuste roue de chêne. Le géant tira avec plus de force, étirant encore davantage mes membres. La sueur m'inondait désormais le front et, après une nouvelle traction sur le levier, courut le long de ma poitrine. La petite poche que j'avais dans la bouche m'empêchait de hurler. Respirer même devenait difficile. À la traction suivante, je sentis les articulations de mes épaules commencer à se déloger. Si secours il y avait, il tardait à venir. Je cédai devant la roue, ne tentant plus de ralentir son travail, et elle le poursuivit. Je sentis un tendon se détacher dans l'une de mes jambes, comme sur un pigeon en train de cuire ; puis l'un de mes bras se délogea de l'épaule avec un bruit malsain. Paradoxalement, ceci diminua la douleur, car mon corps s'était détendu. Mais l'effet ne dura pas. Le levier grinça de nouveau, la foule reprit son rugissement et mes muscles s'étirèrent, près de rompre. La vessie ne va plus tarder à éclater, pensai-je. Je tentai vainement de m'appuyer sur elle pour hâter l'opération, mais une autre traction du bourreau chassa l'idée de mon esprit. Il tira et tira et... Oui ! Mon autre épaule céda. La fouleur fut extrême, autant que l'horreur de l'idée de mes deux bras pantelants ! Mais cette dernière traction fit rompre la vessie, projetant un jet de sang qui vint baigner mon dos et mes jambes comme si mes entrailles avaient éclaté. La foule laissa libre cours à sa joie, qui s'accrut encore lorsque je mordis dans la poche, remplissant ma bouche de l'épais sang de porc, que je crachai avant de perdre consc...

(Les pages suivantes semblent avoir été détrempées. Seule la toute fin est lisible.)

C'est ainsi que débuta mon apprentissage, composé de vols, d'exercices et de crimes, non plus au service de ma personne et de ma renommée, mais au profit d'une étrange compagnie : les Assassins. Dont Mireille était le chef. Voilà pourquoi, lecteur, mon œuvre parmi eux doit rester à jamais secrète.



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