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«  Rodrigo s'est entouré de serpents et de meurtriers. Il a fait de sa propre fille Lucrezia l'une de ses armes les plus redoutables. »
– Niccolò Machiavelli à propos de Lucrezia, 1500[src]

Lucrezia Borgia (1480 – 1519) était la fille illégitime de Rodrigo Borgia et de Vannozza Cattanei, et la sœur de Cesare Borgia. Elle faisait partie de l'Ordre des Templiers, et devint plus tard duchesse de Ferrare

Durant sa jeunesse, son père la maria cruellement deux fois avant même ses treize ans, à des fins politiques. La rumeur courait également qu'elle fut abusée sexuellement par son propre père et son frère.

Lucrezia aida plus tard le pape et Cesare à assurer leur emprise sur Rome, en surveillant les événements lorsque son père ou son frère étaient absents. Elle fut aussi la geôlière de Caterina Sforza, comtesse de Forlì, quand celle-ci fut emprisonnée au Château Saint-Ange.

Biographie[]

Jeunesse[]

Lucrezia est née à Subiaco, une petite ville près de Rome, le 18 avril 1480, fille de Rodrigo Borgia et de Vannozza Cattanei, l'une de ses nombreuses maîtresses[1].

À seulement treize ans, Lucrezia avait déjà été mariée deux fois. Cependant, Rodrigo, devenu le Pape Alexandre VI et le Grand Maître des Templiers italiens, annula les mariages et la maria ensuite à Giovanni Sforza, espérant établir une alliance avec la puissante famille milanaise[1].

Le mariage ne dura cependant pas bien longtemps, les Sforza perdant finalement de leur utilité politique pour le pape. Rodrigo donna donc l'ordre à Cesare de faire fuire Giovanni de Rome, puis fit une offre à l'oncle de Giovanni, le cardinal Asciano Sforza, pour qu'il accepte d'annuler l'union[1].

Remonté contre son ancienne belle-famille, Giovanni accusa Lucrezia d'entretenir une relation incestueuse avec son père et ses frères. Le pape réagit en déclarant simplement que le mariage était invalide, n'ayant pas été consommé[1].

Relation avec Perotto[]

« Nous sommes enfin ensemble ! Nous savons tous les deux qu'il n'y a aucune chance que cela dure, mais que nous importe ? »
– Perotto, à propos de sa relation avec Lucrezia, 1498[src]

En 1498, alors qu'elle était cloîtrée au couvent de San Sisto, Lucrezia tomba amoureuse de l'un des messagers de son père, Perotto Calderon. Cependant, sans qu'elle ni sa famille n'en aient connaissance, Perotto était un Assassin, qui avait été mandaté par sa Confrérie pour espionner les activités des Borgia sous l'apparence d'un messager[2].

Lucrezia Perotto

Lucrezia avec Perotto.

Les deux amants consentirent à des grands efforts et sacrifices pour maintenir l'apparence de la noble dame et du messager, Lucrezia suggérant souvent la violence comme moyen de maintenir leur secret gardé. Au final, leur relation devint plus intime, et Lucrezia finit par tomber enceinte de Perotto[2].

Neuf mois plus tard, l'enfant était né: mais au plus grand désarroi de Lucrezia, l'enfant était mal formé, et son espérance de vie ne s'étendait qu'à quelques jours. La naissance de cet enfant apporta d'autres ennuis aux deux amants. Leur relation éclata au grand jour et Perotto fut de ce fait jeté en prison[2].

Déterminé à assurer la survie de son fils quel qu'en soit le prix, Perotto s'échappa avec son garçon pour utiliser un ancien artefact gardé par sa Confrérie. La guérison fut un succès, mais Lucrezia ne revit jamais plus Perotto, qui fut exécuté par les Assassins pour avoir violé les préceptes du Credo[2].

Le fils de Lucrezia, qui fut appelé Giovanni Borgia, retourna à Rome, où il fut adopté par Cesare, le frère de Lucrezia, que l'enfant considéra comme son père. Si Lucrezia fut témoin de la croissance de l'enfant, elle ne put le faire qu'en tant que tante, l'enfant n'ayant pas connaissance de l'identité de sa mère. Les fois où elle pouvait passer du temps avec lui, elle l'avertissait de ne faire confiance à personne dans sa famille[2].

Remariage[]

Le second mariage de Lucrezia le fut avec Alfonso d'Aragon, duc de Bisceglie. Avant que le mariage n'ait lieu, Cesare fut impressionné par le charme et la gentillesse du Duc. Cette admiration se mua rapidement en jalousie et en haine, puisque Lucrezia était comblée à ses côtés et délaissait Cesare par la même occasion[1].

En août 1500, Cesare décida de s'accaparer Lucrezia à lui seul. Il ordonna à son homme de main, Micheletto Corella, d'assassiner le mari gênant, ce qui peina grandement Lucrezia. En représailles à la jalousie de son frère, elle entretint des relations cachées avec plusieurs hommes, parmi lesquels Pietro Rossi ou Patrizio[1].

Guerre contre les Assassins[]

« Je vous salue, citoyens de Rome ! Profitez de ce glorieux spectacle ! Caterina Sforza, la catin de Forlì, va enfin ramper à nos pieds ! »
– Lucrezia présentant Caterina à la foule, 1501[src]

En janvier 1500, Lucrezia accompagna Cesare lors du siège de Monteriggioni. Durant la bataille, les Borgia capturèrent Caterina Sforza et tuèrent Mario Auditore. Lucrezia retourna triomphalement à Rome avec Cesare et ses généraux, la Pomme d'Éden en prime[1].

ACB La vie de château 1

Lucrezia présentant la "catin de Forlì".

En 1501, elle escorta la prisonnière jusqu'aux cellules du Château Saint-Ange. Cesare lui rendit une brève visite, où ils échangèrent un moment intime. Après leur embrassade, Cesare fit la promesse à Lucrezia qu'une fois maître de l'Italie, elle serait sa reine. Puis il partit pour Urbino[1].

Peu de temps après, Lucrezia confronta Caterina dans sa cellule, où elle demanda, dans un accès de jalousie, comment s'était passé le trajet jusqu'à Rome avec Cesare. Caterina lui répondit par une injure, avant que Lucrezia ne la frappe violemment à la hanche avec une barre de fer[1].

Mais après le départ de Lucrezia, la clé sur elle, l'Assassin Ezio Auditore da Firenze vola au secours de Caterina. Il chercha Lucrezia jusqu'aux jardins, où la belle était en pleine discussion avec Pietro Rossi, l'un de ses amants. Après son départ, Lucrezia héla un garde, qui confirma avoir tout entendu de leur moment, pouvant donc dénoncer l'acteur à Cesare. Ezio se présenta ensuite à elle, qui le reconnut et le salua, avant d'alerter les gardes[1].

Même si Lucrezia s'enfuit, Ezio parvint à la maîtriser et à l'enlever jusqu'à la prison, même si elle ne fut pas avare en efforts pour se défaire de l'Assassin, mordant son gant et lui racontant comment Lorenzo de' Medici avait traité la famille Pazzi après la conjuration. Une fois la comtesse libérée, Lucrezia fut à son tour jetée en cellule, puis assommée par Caterina[1].

Chute des Borgia[]

« Je sais... Je sais où va ce maudit chien. Saint-Pierre. L'édifice, dans la cour. »
– Lucrezia aidant Ezio, 1503[src]

Le 18 août 1503, Lucrezia découvrit d'un serviteur que son père lui avait dérobé sa livraison de cantarella. Quand on lui apprit que Cesare était alors en pleine réunion avec lui, elle comprit immédiatement les intentions du pape[1].

Se dépêchant d'accéder aux appartements papaux, Lucrezia arriva juste à temps pour découvrir Cesare mangeant une pomme que Rodrigo avait disposé pour lui, et l'avertir de l'empoisonnement avant que Cesare n'en ingère une trop grande quantité[1].

ACB Une pomme par jour 6

Cesare étranglant Lucrezia

Enragé par cette tentative d'assassinat, Cesare enfonça le reste de la pomme dans la bouche de son père, tout en lui demandant l'emplacement de la Pomme d'Éden. Le pape mourut cependant avant d'avoir pu le lui révéler. Lucrezia, tentant de sauver son père, intervint en lui disant connaître l'endroit[1].

Cesare l'empoigna brutalement et la menaçant, la prenant par la gorge en lui hurlant dessus et ignorant ses appels au calme. Dans un sanglot, elle lui demanda si Cesare n'avait jamais eu des sentiments pour elle, ce à quoi il lui répondit qu'elle n'était que sa sœur et rien d'autre. Déçue, elle lui cracha au visage, puis fut violemment giflée par Cesare[1].

Ezio, qui avait assisté à la scène depuis une fenêtre, vola au secours de Lucrezia, mais arriva après qu'elle eut cédé sous les menaces de Cesare. Lucrezia assista aux derniers sacrements de son père, donnés par Ezio, avant de lui révéler à son tour l'emplacement de la Pomme, tout en lui intimant d'être prudent[1].

Duchesse de Ferrare[]

« Ma ville natale, ma famille... tout, on m'a tout enlevé. À Ferrare, je ne suis... qu'une étrangère, une exilée. Une orpheline. »
– Lucrezia réfléchissant à ses pertes, 1506[src]

Mariée pour la troisième fois en 1502 au duc de Ferrare, Alfonso Ier d'Este, Lucrezia trouva refuge auprès de lui après la mort de son père. Si elle coupa les ponts avec le reste de sa famille et vivait avec le duc dans le Delizia di Belriguardo, Lucrezia était considérée comme une étrangère par les habitants, et ne fut jamais pleinement acceptée ni même aimée[3].

250px-EzioSeducingLucrezia

Ezio séduisant Lucrezia.

En 1506, Lucrezia fut de nouveau visitée par Ezio, venu la voir dans son palais. Dans un premier temps, elle lui demanda s'il était venu prendre sa vie, mais il répondit qu'il n'était là que pour reprendre les peintures de Leonardo da Vinci volées lors de l'attaque de Monteriggioni[3].

Lucrezia refusa de les lui donner, puis, se rappelant des pertes que les deux avaient subis, elle suggéra qu'ils se réconfortent l'un l'autre. Ezio feignit d'accepter et la séduisit, et lui révéla les emplacements des peintures qu'il recherchait, et lui donna la seule qu'elle avait gardée (L'Annonciation)[3].

Mais pendant qu'ils s'embrassaient, Ezio la ligota discrètement avec les rideaux avant de quitter les lieux. Lucrezia appela les gardes, mais Ezio s'enfuit avec le tableau, laissant derrière lui une Lucrezia très énervée[3].

Fin de vie[]

Dans les dernières années de sa vie, Lucrezia se consacra essentiellement à ses enfants, leur permettant de vivre une vie tranquille. Durant ces années, elle se repentit de toutes les fautes qu'elle avait commises, et passait le plus clair de son temps à prier. Elle s'éteignit le 24 juin 1519, dix jours après la naissance de sa dernière fille, Isabella Maria d'Este[1].

Personnalité[]

« Vas-tu te taire ? Personne ne dit du mal des Borgia ! Voilà ce qui arrive à ceux qui osent nous défier ! »
– Lucrezia au peuple de Rome après avoir battu Caterina Sforza, 1501[src]
ACB La vie de château 5

Cesare embrassant Lucrezia.

Lucrezia était une femme cruelle et impitoyable. Elle n'avait pas peur de s'attaquer publiquement à ses ennemis, ni même d'user de la violence, ou de poison, pour son propre intérêt[1].

Audacieuse et indépendante, elle entretint nombre de relations avec d'autres hommes en dépit du fait qu'elle était mariée. Elle eut aussi une relation incestueuse avec son frère, Cesare, ne supportant pas de le voir avec d'autres femmes[1]. Néanmoins, elle était fragile et extrêmement vulnérable, ce que remarqua et utilisa Perotto Calderon[2].

Elle aimait profondément son fils, Giovanni Borgia, mais n'osait pas lui révéler qu'elle était sa mère, fondant même en larmes quand celui-ci lui demanda s'il pouvait lui faire confiance[2].

Notes[]

  • Lucrezia fut la mère de sept ou huit enfants: Giovanni Borgia, Rodrigo Borgia de Aragon, Ercole II d'Este, Ippolito II d'Este, Alessandro d'Este, Leonara d'Este, Francesco d'Este et Isabella Maria d'Este. Isabella naquit en 1519. C'est suite aux complications dû à cet accouchement que Lucrezia mourut en couches, dix jours plus tard.
  • Elle maîtrisait cinq langues.
  • Le portrait de Lucrezia dans le quartier général des Assassins sur l'Île Tibérine écrit son nom "Lucretia", qui est la variation latine de son prénom ; ce nom est probablement dérivé du latin lucrum, signifiant "richesse, profit, bénéfice".
  • Dans la base de données, Lucrezia n'est pas considérée comme une cible, mais plutôt comme une alliée. De plus, dans la Vision d'aigle, elle n'apparaît dans aucune couleur, malgré le fait qu'elle soit hostile à Ezio durant la majorité du jeu, à l'exception de la mémoire "Une pomme par jour".
  • Dans Assassin's Creed: Revelations, Ezio chante une chanson à propos de Lucrezia, lorsqu'il se déguise en ménestrel. Il fait notamment référence à la liaison incestueuse entre elle et Cesare[4].
  • Dans le roman Revelations Ezio a pardonné Lucrezia après s'être retiré de son titre de Mentor, notant qu'elle menait une vie rangée depuis des années. Il ne la considérat pas comme une menace, et choisit même pour successeur un proche du duc de Ferrare[5].

Galerie[]



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