La poursuite du savoir est la représentation virtuelle d'une mémoire génétique d'Adewalé, revécue en 2013 par un chercheur d'Abstergo Entertainment à travers l'Animus.
Description[]
Adewalé retrouva Bastienne Josèphe avant de poursuivre son enquête au sujet de l'expédition.
Dialogue[]
- Adewalé: Bastienne ! Je craignais que tu n'aies succombé à la douleur de la dépression.
- Bastienne: Jamais. Ces hommes arrogants ne me couperont pas de mon réseau. Les esclaves seraient les premiers à souffrir.
- Adewalé: Ton orgueil aussi, peut-être.
- Bastienne: Peu importe qui souffre le plus, tant que j'oeuvre à les rendre libres.
- Adewalé: J'ignore où tu la puises, mais je suis heureux d'entendre cette force dans ta voix. Comment puis-je t'aider ?
- Bastienne: Ce savant, Godin. Qu'est-il vraiment venu faire ici ? Saurais-tu le découvrir ?
- Adewalé: Quels que soient ses secrets, je les trouverai.
- Bastienne: Commence par le capitaine du port. Il voit tous ceux qui arrivent et qui partent d'ici. Et il aurait dû me tenir informée.
Adewalé épia le capitaine du port.
- Soldat: Le gouverneur de Fayet exige que l'expédition géodésique de monsieur Godin reçoive tous les moyens nécessaires. Ce qu'il demande avec plus d'insistance sort de l'ordinaire. Afin de tenir ses registres scientifiques, monsieur Godin exige trois, euh... trois esclaves éduqués.
- Capitaine du port: Et qui les aurait instruits ? Le Code Noir interdit de toujo...
- Soldat: Peut-être avez-vous un tel "travailleur" parmi vos esclaves domestiques ? Vous avez le droit d'en parler discrètement. Il y a une récompense à la clé.
- Capitaine du port: Mais que feront-ils ?
- Soldat: Prendre des notes, j'imagine.
- Capitaine du port: Aucun de ces savants français n'est en mesure de le faire ?
- Soldat: Pas s'ils ont les mains occupées par leur matériel.
Adewalé poursuivit son enquête et localisa un courrier.
- Adewalé: Cette sacoche a l'air importante.
Adewalé se procura la lettre.
- Adewalé: "L'Espagne continue à insister pour que l'expédition embarque à bord d'un navire espagnol. Mais nous sommes désormais alliés ! Est-il inconcevable d'accorder le passage à un navire français au nom de la science ? Après tout, nous aurons des chaperons espagnols à bord..." Signé "Louis Godin". Il n'a pas conscience des risques d'un tel voyage.
Adewalé espionna deux savants.
- Savant 1: Sur le territoire de Quito, les plaines et les montagnes aideront aux triangulations. Nos mesures nous permettront de connaître la forme exacte de la Terre.
- Savant 2: Un globe, un ovale ou un œuf ?
- Savant 1: Là est toute la question. Avec un tel savoir, la France et l'Espagne navigueront avec la plus grande précision.
- Savant 2: Mais... en temps de guerre, cela ne donnera-t-il pas l'avantage à l'Espagne ?
- Savant 1: Collaborer était le seul moyen de parvenir à Quito.
- Savant 2: Ils ont toujours une foulée d'avance.
- Savant 1: Maintenant que nous sommes alliés, peut-être marcherons-nous d'un même pas...
- Savant 2: Peut-être. Mais je m'étonne qu'ils acceptent de laisser passer votre expédition. Ne craignent-ils pas la contrebande ?
- Savant 1: Sans doute. Mais s'ils peuvent compter sur la puissance des armes, c'est tout entre nos mains qu'est le savoir.
- Savant 2: Dans ce cas, ils ont besoin de vous.
- Savant 1: Et ils nous font accompagner par des chaperons. Vous avez déjà rencontré Antonio de Ulloa ? Il paraît que c'est un prodige.
- Savant 2: Pas encore. Mais j'en suis fort réjoui.
Adewalé interrogea un messager.
- Messager: Qu'est-ce que tu veux ?
- Adewalé: Une heure étrange pour délivrer un message. Est-ce qu'il concerne par hasard l'expédition qui va bientôt partir ?
- Messager: Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Adewalé: Si tu aimes cracher, crache plutôt ce que tu sais.
- Messager: Non ! D'accord ! Le gouverneur m'a fait dire au capitaine du port de choisir un navire français au lieu d'un espagnol à condition que, euh... certaines marchandises soient transportées en guise de... de service.
- Adewalé: L'expédition servira de couverture à la contrebande.
- Messager: Euh, je ne dirais pas ça si clairement, mais...
- Adewalé: Merci. Bonne nuit.
Adewalé s'adressa à un pêcheur.
- Pêcheur: Je te connais, toi. Tu es l'homme du "vaisseau fantôme". J'ai un travail pour toi.
- Adewalé: Mmh ?...
- Pêcheur: Je crois que tu cherches des informations. Justement, j'en ai, des informations.
- Adewalé: Et tu accepteras de me les révéler qu'à une seule condition ?
- Pêcheur: Oui ! Mon concurrent prend trois fois plus de poissons grâce à ses esclaves. Si tu les libères – les esclaves, bien sûr – je me sentirais mieux. Dans leur intérêt, bien entendu.
- Adewalé: Bien entendu. C'est comme si c'était fait.
Adewalé libéra les esclaves et retourna auprès du pêcheur.
- Pêcheur: Merci beaucoup.
- Adewalé: Je ne l'ai pas fait par charité. Maintenant, parle, je t'écoute !
- Pêcheur: Ah, oui. Le capitaine du port entrepose bien trop de marchandises pour une simple expédition. Trop de marchandises, et pas assez de canons pour les protéger. Il ne peut s'agir que d'une chose... de la contrebande.
- Adewalé: Merci.
Enfin, Adewalé déroba la lettre d'un courrier.
- Adewalé: "... Lorsque nous connaîtrons la circonférence de la Terre, nous pourrons naviguer de manière plus précise et mieux anticiper la position de l'ennemi. Il nous faudra moins de navires car nous en perdrons moins. Nos canons viseront juste. Sur le plan commercial, cette expédition peut mettre fin aux incessantes attaques des navires pirates sur nos vaisseaux négriers." Signé "Gouverneur de Fayet". Il y a beaucoup en jeu.
Adewalé retourna voir Bastienne.
- Bastienne: Alors ? Qu'as-tu découvert ?
- Adewalé: Une opportunité qui dépasse l'imagination ! Ces savants veulent découvrir des secrets de la navigation qui avantageront nos grands rois. Mais il suffirait qu'on s'en empare, et ce serait un atout extraordinaire pour ma Confrérie... et les Marrons ! Nous n'aurons qu'à leur procurer des recrues éduquées et, de cette façon, le tour sera joué.
- Bastienne: Et c'est tout ? Rien de plus sur le gouverneur ?
- Adewalé: "Et c'est tout ?" C'est tout ce qu'il nous fallait ! Combien d'esclaves pourrons-nous libérer en détenant un tel savoir ?
- Bastienne: Il faut de l'équilibre en tout, Adewalé. Pour obtenir l'indépendance, les Marrons ont besoin de stabilité, de discrétion et d'informations. Ça a toujours été mon rôle. Mais, plus maintenant... Voilà ce que je craignais. C'est l'orage qui t'a amené ici et tu nous quitteras dans cette tempête... d'opportunité et "d'imagination". Alors je me retrouverai seule ici, à poursuivre cette lutte, perdue d'avance.
- Adewalé: Non. L'insurrection des Marrons est inévitable. Je dois les aider. Je ne partirai pas avant. C'est certain.
- Bastienne: Tu es aussi arrogant que les Français. Des étrangers, tous autant que vous êtes. Toi autant que les autres.
- Adewalé: Bastienne...
- Bastienne: Non. Va-t'en.
Conséquences[]
Adewalé obtint des renseignements sur l'expédition géodésique de Louis Godin, et y vit une opportunité en or, à laquelle Bastienne Josèphe s'opposa fermement.