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« C'est un homme sincère. Mais les Templiers sont dangereux. Leurs croyances s'opposent à notre réalité. »
– Suleiman commentant l'affiliation de son oncle aux Templiers, 1512[src]

Le prince Ahmet (1465 – 1512) était le successeur désigné par le sultan Bayezid II et secrètement un Grand Maître de l’Ordre des Templiers du Rite Byzantins. Il était le frère de Selim et Korkut et était l'oncle de Suleiman[1].

Lassé des querelles qui divisaient les hommes, Ahmet rejoignit l'ordre des Templiers Byzantins dont il devint bientôt le chef. Dans le même temps, il fut désigné par le sultan ottoman comme successeur[1].

Croyant que le sultanat lui était garanti, Ahmet entreprit de retrouver les Clés de Masyaf nécessaires pour ouvrir la bibliothèque cachée. Il croyait y trouver le Grand Temple et utiliserait le pouvoir qu'il contenait pour sa cause[1].

Mais les plans d'Ahmet furent contrecarrés par les efforts cumulés des Assassins ottomans et de leur allié italien, Ezio Auditore. Finalement, Bayezid porta son choix sur son autre fils, Selim, afin de lui succéder, et ce dernier n'eut aucun scrupule à pousser son frère du haut d'une falaise[1].

Biographie

Jeunesse

Lorsqu'il était jeune, le prince Ahmet était considéré comme le futur héritier de l’Empire ottoman. Il avait, en effet, été choisi par son père Bayezid II pour reprendre le trône. Pour beaucoup, cela allait de soi : Ahmet était un fils dévoué et loyal, qui partageait avec son père le dégoût de la guerre et une passion pour l’ésotérisme[1].

Mais, pour d’autres, qui considéraient ces traits de sa personnalité comme des faiblesses, il était l’incarnation du déclin du sultanat. Certains Ottomans le jugeaient incapable de s’adapter aux exigences du trône[1].

Chez les Templiers Byzantins

Ezio: "Pourquoi les Templiers ?"
Ahmet: "Parce que je suis fatigué de ces querelles futiles entre père et fils, et de ces luttes fratricides. L'humanité ne connaîtra la paix qu'en étant unie par la même volonté et dirigée par les mêmes idées
–Ahmet et Ezio discutant des raisons ayant motivé Ahmet à rejoindre les Templiers

Ahmet devint un Templier après avoir échangé des lettres avec oncle exilé Cem. Leur idéologie le séduisit, lui qui était fatigué des luttes intestines et qui aimait l'idée que le peuple était uni sous l'égide d'une seule et même pensée. Cem l'informa aussi de l'existence du journal de Niccolò Polo détaillant l'emplacement de la Bibliothèque d'Altaïr Ibn-La'Ahad[2].

En 1509, un terrible tremblement de terre secoua Constantinople, ce qui fit fuir le sultan Bayezid II. Profitant de son absence, les Templiers Byzantins – en se fondant sur les restes de l'ancien empire Byzantin – menés par Manuel Palaiologos, infiltrèrent la cité et entreprirent de reconstruire leur empire jadis glorieux. Ahmet rejoignit ainsi les Templiers et fut face à un choix cornélien: en tant que prince ottoman agissant pour les Byzantins, donc contre son père, il ne pouvait choisir un camp sans répudier l'autre[1].

Ahmet, plus jeune et plus charismatique que le vieillissant Manuel Palaiologos, s'immisça lentement jusqu'à devenir le chef des Templiers Byzantins, reléguant par la même occasion Manuel au stade de second[2]. À la même époque, le sultan et son fils Selim entrèrent en conflit, Selim n'acceptant pas le choix fait par son père et voulant le trône pour lui[1].

Ascension dans l'Empire

« J'entrerai dans cette bibliothèque et je trouverai le Grand Temple. Et grâce au pouvoir qu'il contient, je détruirai les superstitions qui divisent les hommes. »
– Ahmet à propos de son plan d'entrer dans la Bibliothèque, 1512[src]

En 1511, Ahmet lança plusieurs plans dont le but était de faire croître son influence dans l'Empire ottoman. L'un d'eux était de localiser le "Grand Temple" de la Première Civilisation et pour ce faire, Ahmet croyait qu'il devait d'abord trouver la Bibliothèque d'Altaïr – l'ancien Mentor des Assassins Levantins – située à Masyaf, en Syrie. Ahmet confia le soin à Manuel Palaiologos de prendre la tête de l'expédition de Masyaf, tandis que le prince restait à jouer son rôle en s'occupant des affaires stambouliotes[1]. La première clé de Masyaf fut trouvée par hasard par le confident d'Ahmet, Hasan Pasha, dans les tunnels courant sous le Palais de Topkapı, et qui avaient été déterrés après le tremblement de terre de 1509[2].

ACR Le banquet du prince 11

Ahmet au banquet de Suleiman.

Au cœur de l'Empire ottoman, Ahmet ourdit un complot visant à enlever son neveu, le prince Suleiman, lors d'un banquet. Le but du plan était de faire passer Ahmet pour un héros, en oncle courageux venant sauver son neveu des vils Byzantins. Ahmet en personne était à la réception, au palais de Topkapı, pendant que des Templiers déguisés en invités furent chargés d'enlever le jeune prince[1].

Toutefois, au plus grand désarroi d'Ahmet, les faux invités furent démasqués et tués par des Assassins ottomans, qui avaient eux aussi infiltré la fête en se déguisant en ménestrels italiens, sous les ordres de leur chef, Yusuf Tazim. Après l'échec du complot, Ahmet se trouva une autre cible. Se servant du dégoût bien connu des Janissaires à son égard, il accusa leur capitaine, Tarik Barleti de comploter contre lui, étant donné que les Janissaires étaient chargés de la protection du prince Suleiman[1].

ACR Porteur de curieuses nouvelles

Suleiman présentant "Marcello" à Ahmet.

Les deux hommes s'écharpèrent lors d'une discussion animée, au lendemain de la tentative d'enlèvement du prince. Ce fut ce dernier qui tempéra la discussion en faisant partir Tarik, sous le regard haineux d'Ahmet. Quelque temps plus tard, Tarik fut assassiné dans son propre camp, et tout le monde pensa qu'Ahmet en était l'un des principaux responsables[1].

Lorsqu'Ahmet s'en alla trouver son neveu au palais de Topkapı pour l'informer de la nouvelle, Ahmet remarqua que Suleiman était en pleine discussion avec Ezio Auditore – qui se présenta comme "Marcello" à la demande de Suleiman – ce qui rendit Ahmet de plus en plus suspicieux vis-à-vis de cet homme et de l'influence qu'il exerçait sur son neveu[1].

Mort

Ahmet: "Soldats ! Selim n'est pas votre maître ! Vous servez le sultan ! C'est à lui que vous obéissez ! Où est-il ? Où est notre sultan ?"
Selim: "Il est debout devant toi, mon frère. Père a fait son choix."
–Ahmet et Selim peu avant la mort d'Ahmet
ACR Évasion 1

Ahmet faisant face à Ezio

En mars 1512, Ahmet voyagea lui-même en Cappadoce, où Manuel Palaiologos était en train de former une armée cachée avec le renégat turkmène Shahkulu. Quand Ahmet arriva, il trouva Ezio sur le cadavre de Manuel, ayant pris possession de la clé de Masyaf du vieil homme. Ahmet saisit l'opportunité et confronta l'Assassin[1].

Se révélant être le chef des Templiers Byzantins, Ahmet menaça de capturer la grande amie d'Ezio, Sofia Sartor, pour laquelle l'Assassin s'était entichée. Ahmet chargea ensuite ses sous-fifres de s'occuper du vieil Assassin, tandis qu'il reprenait le chemin de Constantinople pour capturer Sofia[1].

Le rapt, dont l'une des principales conséquences fut la mort du chef des Assassins stambouliotes, Yusuf Tazim, mit les Assassins en furie. Ces derniers menèrent alors un assaut terrible sur l'Arsenal de Constantinople, où Ahmet s'était temporairement caché[1].

Si nombre de ses hommes perdirent la vie au cours de l'attaque, Ahmet parvint à sauver la sienne en utilisant Sofia comme argument, la jeune femme étant toujours retenue captive par le reste de ses hommes. Promettant d'épargner Sofia en échange des clés de Masyaf, Ahmet arrangea un échange près de la Tour de Galata[1].

Ahmet et Ezio – tous deux accompagnés de quelques hommes – se rencontrèrent sur les remparts jouxtant l'immense tour. Les deux s'invectivèrent, puis l'Assassin tendit les clés au Templier. Ahmet montra alors Sofia, tenue par un Byzantin au-dessus du vide, en haut de la tour de Galata. Ezio se projeta à son secours, mais sans qu'il ne le sache, la femme en question n'était pas Sofia, qui était sur le point de mourir pendue à un arbre par d'autres hommes d'Ahmet. De son côté, le prince, ayant enfin les cinq clés en sa possession, se précipité triomphalement en direction de Masyaf[1].

ACR La fin du chemin 11

Sofia et Ezio poursuivant Ahmet.

Le convoi équestre d'Ahmet fut néanmoins suivi par Ezio et Sofia, qui avait été sauvée de la mort par l'Assassin. Délaissant à ses hommes de les arrêter, Ahmet accéléra et une course-poursuite débuta[1].

Ezio, manœuvrant habilement son chariot, fut à même de se débarrasser de ses assaillants, puis se frotta au chariot d'Ahmet. Les deux véhicules se percutèrent, et Ezio fut projeté hors de son chariot, mais en utilisant un parachute, il s'accrocha à une corde restée sur le chariot et laissa les rênes à Sofia[1].

Après plusieurs tentatives infructueuses pour se débarrasser d'Ezio et Sofia, Ahmet en vint à les oublier, pensant les avoir semés. Plus loin sur le chemin, les deux amoureux rattrapèrent le prince, et Ezio, en utilisant le parachute, s'approcha du siège sur lequel Ahmet était assis et le désarçonna[1].

ACR La fin du chemin 22

Selim poussant Ahmet du haut d'une falaise

Les deux hommes chutèrent alors du haut d'une falaise, se donnant des coups pendant la chute. Mais alors que le sol se rapprochait dangereusement, Ezio déclencha un nouveau parachute. Ahmet en profita pour sauver une nouvelle fois sa vie en s'accrochant à l'Assassin, et les deux hommes atterrirent sains et saufs sur le sol[1].

Alors qu'ils étaient sur la terre ferme, se faisant face en se demandant ce qui allait se passer, désormais, le frère d'Ahmet, Selim, fraîchement désigné sultan, fit son apparition en compagnie d'une imposante armée[1].

Selim révéla à son frère que Bayezid avait abdiqué, et qu'il avait désigné Selim pour lui succéder. Frustré par toutes ces années de relégation, du fait de la préférence non dissimulée de Bayezid pour Ahmet, Selim étrangla son frère, avant de le jeter du haut de la falaise, mettant ainsi fin à la vie d'Ahmet[1].

Personnalité

« Tu es faible, Ahmet. Tu réfléchis en temps de guerre et tu agis en temps de paix. Tu ne tiens pas compte des traditions des ghazi et tu prêches la fraternité en compagnie d'infidèles. Tu ferais bien un adroit philosophe, Ahmet, mais tu ne seras pas un bon sultan. »
– Tarik Barleti exprimant ses doutes en la capacité d'Ahmet à devenir sultan, 1511
Ahmet et Suleiman

Ahmet jouant aux échecs contre son neveu

Ahmet, en tant que membre de la famille la plus puissante et la plus respectée de Constantinople, était un homme fier et arrogant. Le fait qu'il bénéficiait du soutien de son père dans sa quête du sultanat ne fit qu'aggraver la situation, et il n'eut aucun doute d'être élu sultan[1].

Il faisait très attention à ses relations avec les constantinopolitains, car il jugeait l'opinion publique très importante. Ainsi, il était facilement dérangé, comme lors de la mort de Tarik Barleti, qu'il jugeait comme une atteinte à sa popularité[1].

Cependant, la population préférait son frère, Selim, et ils jugeaient qu'il ferait un meilleur sultan. Pour eux, Ahmet était un faible, qui agirait en temps de paix et n'agirait pas en temps de guerre. En outre, les Janissaires non plus ne l'appréciaient pas, et eux aussi le jugeaient trop faibles pour répondre aux exigences du sultanat[1].

Leader des Templiers Byzantins, Ahmet était intelligent et sournois, et son âge et son charisme lui permirent d'être très respecté dans son ordre. Ainsi, il élabora un plan ingénieux pour récupérer les clés de Masyaf sans dégrader son image publique[1].

Il croyait fermement en la cause des Templiers, car cela lui permettait d'avoir du pouvoir et du respect. Son neveu, Suleiman, le décrivait comme sincère[1].

Notes

  • Historiquement, il est mort en 1513, exécuté près de Bursa après la défaite de son armée face à celle de Selim Ier, celui-ci ayant découvert la trahison d'Ahmet.
  • Le prénom Ahmet est une variante de l'arabe "Ahmad", signifiant "très apprécié".

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